La course vers l’Homme augmenté est en marche et le transhumanisme en est le moteur. Le transhumanisme est un mouvement qui, en s’appuyant sur les progrès de la biologie et de l’intelligence artificielle, défend l’idée de transformer ou dépasser l’homme pour créer un post-humain, ou un transhumain, aux capacités supérieures à celles des êtres actuels.
Cette transformation s’envisage au niveau individuel, mais aussi collectif, conduisant alors à une humanité nouvelle. Différentes facultés physiques ou mentales et cognitives de l’être humain seraient concernées : il verra dans l’obscurité, ne connaîtra plus la fatigue et ne se cassera pas le col du fémur en glissant.
Ses capacités intellectuelles seront décuplées et sa mémoire prodigieuse. Équipé d’un exosquelette intelligent, doté de puces dans le cerveau, ce super-homme deviendra plus performant, plus créatif, plus empathique. Son cerveau s’il devient malade sera guéri ou au moins réparé efficacement.
Le but ultime est de fusionner l’homme et l’ordinateur après l’avoir soustrait au vieillissement et à la mort. L’humain deviendra t-il immortel ?
L’intelligence artificielle, au cœur de l’actualité
L’intelligence artificielle (IA) est en plein essor. Elle est partout, dans notre quotidien, la politique, les médias et elle bouleverse notre société. L’IA permet d’énormes avancées technologiques dans de nombreux domaines du quotidien, de la santé, du transport… Elle rivalise voir dépasse l’être humain dans la réalisation de certaines tâches.
Grâce à l’IA, l’être humain pourra réparer son enveloppe fragile vouée au déclin et mieux encore, fusionner son esprit avec la machine pour sauter dans les bras de l’éternité.
Pourra-t-on un jour « télécharger » le cerveau d’une personne dans une machine ? Transférer l’esprit, les émotions, le sens critique, l’humour ou l’analyse de la pensée d’autrui depuis le cerveau vers une puce afin d’aboutir à une vie éternelle débarrassée d’un cerveau vieillissant, est un fantasme de quelques mégalomanes.
Les nouvelles technologies : nanotechnologies, biotechnologies, informatique et sciences cognitives, sur lesquelles se fondent le transhumanisme, progressent à un rythme qui devrait conduire à une baisse significative de leur coût . Il reste difficile de ne pas voir apparaître deux catégories d’humains : êtres augmentés ou non ; malades ou en pleine forme, immortels ou simples mortels !
Ce courant de pensée est notamment partagé par Elon Musk, fondateur de Tesla, de Space X et de Neuralink, lequel déclarait en 2017 : « Si vous ne pouvez battre la machine, le mieux est d'en devenir une ».
La maison-mère de Google, Alphabet, a fondé en 2013 la société Calico dont l'objectif est de plancher sur le ralentissement du vieillissement et des maladies associées. Le but ultime : l'immortalité ou permettre aux humains de vivre aussi longtemps qu'ils le souhaitent.
Comment le transhumanisme pourrait-il transformer la société ?
Si les conséquences sociales du transhumanisme sont difficiles à prévoir, les récentes avancées scientifiques et les directions prises par la recherche (en biotechnologie et nanotechnologie moléculaire par exemple) donnent une idée plus concrète des transformations possibles engendrées par le transhumanisme. Les transhumanistes imaginent dans un futur plus ou moins lointain :
Toutefois, il faut préciser que la majorité de ces idées restent pour le moment purement spéculatives.
Quels sont les dangers du transhumanisme ?
Le transhumanisme a soulevé au cours du temps quelques controverses et subit plusieurs critiques qu'elles soient d'ordre moral ou pratique. Parmi celles-ci on peut noter la peur de l'ordre naturel des choses et la croyance que la technologie peut être source de bonheur.
La peur de la mort et de la vieillesse est au cœur de la pensée transhumaniste. Le corps y est vu comme une imperfection devant être réparée au lieu d'être acceptée pour ce qu'il est. L'avènement des smartphones a montré que les technologies avaient tendance à asservir plutôt qu'à rendre libre et voir des technologies physiquement liées au corps humain, pouvant potentiellement être piratées, peut rebuter et effrayer.
L'être humain pourrait se voir contrôler par la technologie et ses droits fondamentaux pourraient être bousculés.
De plus dans une société toujours plus inégalitaire, on peut facilement imaginer que les gens se retrouvent obligés de modifier leur corps pour rester compétitifs et trouver du travail. Au lieu de diminuer les différences sociales, le transhumanisme pourrait avoir l'effet inverse et creuser l'écart toujours plus grand entre les classes, entre les plus riches qui pourraient se permettre de vivre mieux et plus longtemps et les autres.
Parmi les autres critiques faites au transhumanisme, on peut aussi évoquer une possible dérive vers la discrimination génétique, une forme de paresse intellectuelle et une idolâtrie de la technologie. De nombreux scientifiques s'opposent aussi au transhumanisme, y voyant une imposture et un ensemble de fantasmes prométhéens cachés derrière une scientifique.
Bien entendu, le mouvement transhumaniste est sujet à de nombreux débats. Si les adeptes estiment que les limites naturelles de l'Homme et les dégénérescences sont problématiques et un frein au progrès, d'autres placent une valeur morale sur la préservation des systèmes naturels.
Cool !
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